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« Ô mon frère ! / La Forêt ébouriffée »,
par Christian et François Ben Aïm
Invités pour la première fois au Théâtre de Suresnes Jean Vilar en janvier dernier, avec leurs délicieuses Facéties, les frères Ben Aïm en deviennent aujourd’hui artistes associés. Ils présentent, cette saison, Ô mon frère ! et La forêt ébouriffée.
« Nous sommes ravis d’entamer ce partenariat de deux saisons avec le Théâtre de Suresnes. Les résidences longues contribuent à maintenir notre répertoire vivant et à tisser des liens avec le public. Nous allons d’abord présenter Ô mon frère !, une pièce assez symbolique puisqu’elle date de nos débuts, en 2001. Nous la dansons, mon frère et moi, avec un troisième complice, Rémi Leblanc-Messager. Elle donne la signature de notre écriture : un engagement à bras le corps qui vient se teinter d’une sensibilité poétique. Elle nous a été inspirée par les photos de Josef Koudelka et traite, dans une série de tableaux en clair-obscur, de l’exil et de l’entraide. Trois chansons de Léonard Cohen accompagnent cette traversée mélancolique, où se mêlent tendresse et rudesse.
Un dispositif qui prête au rêve et à l’illusion
Puis nous proposerons La Forêt ébouriffée, qui est une œuvre tous publics à partir de 6 ans. On y suit le voyage initiatique d’un jeune garçon nommé Racine. Il s’enfuit dans une forêt qui lui a littéralement poussé sur la tête. C’est là, encore, un chemin semé d’embuches et de rencontres qui l’amène, dans son contact avec la nature, à se découvrir lui-même, à s’accepter, à puiser sa force dans sa singularité. Nous nous sommes inspirés d’un conte de Mélusine Thiry. C’est elle qui a réalisé la vidéo projetée sur un tulle, afin que les deux danseurs qui endossent tour à tour le rôle de Racine soient pleinement immergés dans les images, dans les différents mondes du spectacle. »
Propos recueillis par Delphine Baffour
Crédits : Ô mon frère (Patrick Berger); La Forêt ébouriffée (Estelle Brugerolles)
