Parcours

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La compagnie : tandem fraternel

Depuis plus de vingt ans, Christian et François Ben Aïm construisent une œuvre riche de poésie et d’exigence, de lien fraternel et de singularité.

A l’issue d’une formation pluridisciplinaire mêlant danse, théâtre physique et cirque, chacun suit son parcours d’interprète, puis les deux frères se retrouvent pour créer À l’abri du regard des hommes, avant d’aller mourir ailleurs, une pièce danse-théâtre qui marque le début de leur collaboration en 1997. Suivront une trentaine de créations qui s’ancrent autant dans leur travail de terrain qu’elles voyagent à l’international.

Les pièces puisent leur inspiration dans des sources littéraires, musicales, picturales, combinant intimement les disciplines artistiques sur le plateau.

FACÉTIES_Christian & François BEN AÏM
Quelques pièces dans un parcours

Dans la même veine qu’À l’abri du regard des hommes, avant d’aller mourir ailleurs suivront La Frontera ou Ne vous fiez pas au titre, il peut encore changer, avec une danse non dénuée d’humour et pleine de surprises. Parmi leurs pièces emblématiques, on retient également le diptyque autour de l’univers de Bernard-Marie Koltès, Carcasses, un œil pour deux et En plein cœur où les corps dansants subliment le texte à travers la scénographie et avec une création musicale sur-mesure.

En 2011, L’Ogresse des archives et son chien joue pleinement le croisement entre les disciplines en mariant danse, film, cirque et musique live. De son côté, Valse en trois temps, déclinée en solo, duo et trio, flirte avec le dépouillement en se frottant à trois univers musicaux bien distincts, jazz, classique et rock déjanté.

Christian et François se sont également tournés vers un public jeune via le prisme de la nature, en créant La forêt ébouriffée (2013), qui dépeint avec grâce et douceur l’univers de l’enfance, et Mirages — les âmes boréales (2018), fable d’anticipation immersive au cœur du Grand Nord. Dans ces pièces, la vidéo, source d’ombre et de lumière met en mouvement et crée l’illusion par effet de transparence, une image s’y trouve développée comme prolongement poétique de la chorégraphie.

Les nouvelles pièces confirment la place essentielle de la musique live dans leur démarche, en réunissant sur le plateau danseur⸱euse⸱s et musicien⸱ne⸱s, sur des compositions originales. Elle est particulièrement mise en valeur dans La légèreté des tempêtes (2014), invitation à observer cette énergie sans limite que constitue le désir avec trois violoncellistes et un chanteur. Peuplé, dépeuplé (2016) offre une danse presque animale sur une scénographie spectaculaire dans la fureur des pulsations insufflées par un duo guitare basse-batterie. Enfin, Brûlent nos cœurs insoumis (2017), qui questionne avec vigueur la fraternité et l’insoumission dans une société traversée par une violence déterminée, est portée par la partition musicale d’Ibrahim Maalouf qui soutient le récit avec force.

Avec les performances Instantanés, série de soli au féminin (2018-) qui font dialoguer les ressorts de l’intime, le rapport à soi, et les forces chahutées du dehors, et Arise (2019), imaginée en collaboration avec le compositeur-auteur-interprète Piers Faccini dans la Sainte-Chapelle de Paris, la musique constitue un trait d’union entre la danse, les lieux patrimoniaux ou atypiques et les parcours in-situ. Ces pièces révèlent une dimension suspendue et envoûtante du travail de Christian et François.

Enfin, en 2021, FACÉTIES, joue des codes de la normalité et interroge la place de l’humour dans l’écriture chorégraphique. L’exploration de l’humain continue à travers un nouveau filtre : celui du comique.

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