[…] Une bonne dose de fantastique pour mieux parler de nos peurs, de nos fantasmes, de la violence d’un monde dans lequel nous construisons nos propres personnages. Ainsi croisera-t-on peut être au détour du spectacle les figures imaginaires qui ont peuplé notre enfance. Mais les chorégraphes franchissent la frontière entre la fable et le réel en opérant de constants décalages et dérèglement de ce que nous connaissons déjà. Détournements, transformations, réactualisations… des copier-coller qui en deviennent pour le moins absurdes, loufoques, mais entrent en résonance avec la réalité sinon une certaine actualité. Au final, on navigue à vue entre le réel et le fantastique, emporté dans un nouvel imaginaire conjugué à l’insolite. Une dizaine d’interprètes, danseurs, circassiens, musiciens, s’amuse dans ce grand méli-mélo. Tous viennent conforter l’idée d’un danse mouvementée, poétique et souvent physique, que porte la compagnie depuis ses débuts.
L’ogresse des archives et son chien, la terrasse
la terrasse, novembre 2011